Travailler lorsque la maladie est déclarée et les traitements invalidants, lorsque cette invalidité est reconnue par l'étiquette "Travailleur Handicapé" (il est TH ? disent les professionnels ) cela semble un projet inaccessible pour les personnes concernées.
Et pourtant... Aujourd'hui, grâce aux progrès thérapeutiques, les personnes atteintes par le cancer ou infectées par le VIH et/ou le VHC peuvent se projeter dans un avenir possible et s'inscrire progressivement dans un processus de réhabilitation sociale.
Pour un grand nombre de malades, cette dynamique d'insertion correspond à la quête d'un vrai projet professionnel. Je ne suis ni naïf, ni rêveur. Je connais les discriminations liées à la maladie, les obstacles dans un parcours de réinsertion professionnelle créés par l'évolution des pathologies chroniques (traitements lourds, fatigue, anxiété, absences répétées, limitation d'activité ou de capacité, crainte de la récidive...). Mais il y a, j'en suis convaincu, une place dans un environnement professionnel adapté pour chaque personne souffrante.
Il y a un proverbe arabe qui dit "celui qui reste sur la berge est toujours bon nageur". Alors en avant! "yallah" comme le dit Soeur Emmanuelle ou "Ultreïa" qui est le cri du coeur des pélerins qui marchent sur le Chemin de Compostelle.