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  • : A FLEUR DE VIE
  • : Développement des capacités d’adaptation et du potentiel de réalisation auprès des personnes Traumatisées crâniennes et cérébro-lésées.
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TRAUMA CRÂNIEN ET AVC

A FLEUR DE VIE

accompagne ma réflexion sur la capacité de l'homme à se transformer et à s'adapter et souligne ma volonté de prouver que chaque personne handicapée peut mobiliser ses aptitudes et développer ses capacités.

5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 16:01

A 2 ans ½, Pierre-Marie tombe à la renverse à l’école et subit un traumatisme crânien qui n’a été ni décelé ni traité en tant que tel. Pierre-Marie perd alors ses acquis, ne réagit plus, ne mange plus, ne parle plus. Ce traumatisme crânien s'est aggravé à l’âge de 17 ans, à la suite du décès de son grand-père.

A partir de l’Evaluation du Potentiel de Réalisation de Pierre-Marie effectué durant 3 jours à domicile, nous avons proposé de mettre celui-ci au centre d’une aventure familiale, qui va rompre avec le cadre habituel de vie, qui va donner un sens à l’action et qui pourra être portée non-seulement par la famille, mais aussi par un environnement plus large.

Cette aventure, qui est aussi au cœur des valeurs de la famille, est de pouvoir accomplir le pèlerinage du Chemin de Compostelle soit 1530 Kms du Puy en Velay à Santiago de Compostelle, à raison de 4 km/heure de marche en moyenne et de 5 heures par jour. C'est donc un long chemin de 3 mois que Pierre-Marie et sa mère vont entreprendre à partir du 27 avril 2014.

C’est autour de cet objectif : arriver à Compostelle, que nous avons construit le programme d’intervention.

L’objectif opérationnel de ce programme est de permettre à Pierre-Marie de dépasser ce que nous appelons le « Mur du Soi » et de développer sa plasticité cérébrale.

Ce mur est bâti sur une image de soi négative, sur les doutes, les peurs, les angoisses, les douleurs, les échecs, les fatigues, les blocages, les inhibitions ou désinhibitions, la dépression.

Toute initiative va se cogner contre ce mur et rebondir vers la personne qui va alors adopter des comportements de fuite afin d’éviter de se retrouver dans la même situation. Le « Mur du Soi » va bloquer toute possibilité d’accès à la réalité et donc toute possibilité de travailler avec cette réalité, de la connaître, de l’apprivoiser, de la transformer.

Le Chemin de Compostelle va être le support d’une organisation, d’une structuration, d’une planification des situations, tout en accompagnant Pierre-Marie à chaque instant afin de pouvoir contourner le « Mur du Soi » source de passivité et de dépression.

Le programme décidé en étroite collaboration avec la famille a pour objectif de développer 5 aptitudes de base :

a) Développement de l’attention.

Sans attention, l’information que nos sens captent – ce que nous voyons, entendons, sentons, respirons et goûtons – ne s’enregistre pas dans l’esprit. L’entraînement à l’attention permet d’intensifier l’activité des circuits neurologiques et va provoquer des changements dans la structure et le fonctionnement du système nerveux.

b) Développement de la pensée.

Comprendre ce que j’ai fait, ce que je suis en train de faire, ce que je ferai, savoir réfléchir, raisonner, anticiper, analyser, organiser nos idées, c’est le travail spécifique de la pensée.

Cette activité qui demande un fort niveau de concentration est un excellent exercice pour le développement neurologique et pour le développement du langage.

c) Développement de la temporalité.

Il s‘agit d’aller au-delà du moment présent, de dépasser le besoin immédiat et de sa satisfaction et en même temps d’arriver à se projeter dans une durée (jour de la semaine, heure, temps passé…)

En développant les relations entre passé/présent/futur, on se place dans une vie qui a un sens.

d) Développement de l’estime de soi.

Retrouver confiance en soi, ne plus être passif devant une situation, trouver en soi le désir de vivre, se donner un but à atteindre, retrouver une relation à autrui, ce sont les objectifs du travail sur le développement de l’estime de soi.

e) Développement de la force vitale.

La résistance à l’effort physique et mental, la sensation de bien-être, le développement du goût, de l’odorat, de la vision, la persévérance, le sentiment d’appartenance, la motivation, la joie, font partie des éléments qui constituent la force vitale.

 

Pour réussir à parcourir ce long chemin, Pierre-Marie et sa mère ont besoin d'un soutien matériel, financier, affectif.
 
Ils sont d'ores et déjà conseillés par la Confraternité des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle à Dijon (www. st-jacques-bourgogne.org) qui leur fait bénéficier non seulement de leur expérience du chemin, mais aussi de l'engagement de ses adhérents.
 
Alors si vous aussi vous pouvez apporter une aide, si vous avez des adresses, des connaissances, des liens avec des médias ou des sponsors, n'hésitez pas à les transmettre par l'intermédiare de mon adresse mail.
Le chemin de Pierre-Marie
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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 16:12

"La tyrannie des normes et la peur du risque lié à la fragilité conduit à isoler et exclure la personne fragile".
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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 15:33

Traitement des séquelles d'une cérébro-lésion par l'intervention d'un "Agent de Changement".


Le traumatisme crânien, l'AVC, la lésion cérébrale prooquent une désorganisation de l'ensemble des connaissances qu'une personne possède à propos de lui-même.

En prenant en compte les travaux du psychanalyste Carl Gustav JUNG, nous pouvons distinguer des troubles de la fonction réflexive (capacité de se distinguer dans l'environnement comme un objet distinct), des désordres du comportement et des émotions, et des troubles du Soi relationnel, c'est à dire de l'impact de la relation aux autres.

Cette désorganisation se surajoute à l'histoire personnelle de la personne cérébro-lésée et à celles de son entourage (ce que nous avons appellé "le mur du Soi").

Afin de "remettre de l'ordre", "réorganiser", "reformater le cerveau", le "réparer", "le modifier", le "refaçonner", il faut développer les processus de neuroplasticité et c'est ce que nous mettons en place en faisant intervenir un agent de changement. 

La neuroplasticité permet de nous adapter aux conditions variables de l'environnement, à assimiler de nouveaux faits, à intégrer de nouvelles aptitudes.

Selon les travaux de VIGOTSKY, cette plasticité neurologique ne peut se produire que lorsque entre la personne cérébro-lésée et l'environnement, un intervenant s'interpose : l'agent de changement.

Cet agent de changement (aide humaine à domicile et famille) crée les conditions d'une organisation quotidienne des interactions.

Les évènements ne se présentent plus de manière fortuite, mais sont planifiés, provoqués et adaptés à chaque difficulté et en fonction des objectifs à atteindre que nous avons définis préalablement. L'agent de changement va filtrer, organiser, choisir la succession des situations interactives, modifier leurs amplitudes et leurs fréquences selon les besoins.

Les situations, la forme dans laquelle elles sont présentées et leurs contenus sont déterminés afin d'installer une "réorganisation corticale induite par l'usage" (Cf les travaux de TAUB).

L'agent de changement va ainsi forger de nouvelles connexions neuronales, trouver du "bois d'allumage mental".

L'agent de changement va permettre à la personne cérébro-lésée, d'attribuer des significations aux expériences vécues. Il donne la possibilité à la personne d'agir sur l'autre et celle de l'autre d'agir sur lui, ce qui pour VIGOTSKY est le "modèle et l'origine de la transformation pour chaque individu de la transformation de sa propre activité".

Chaque transformation va interférer, "mobiliser" d'autres éléments appartenant à la même structure et influencer d'autres structures, ce qui permet le changement et plus que le changement la modification des capacités d'adaptation de le personne cérébro-lésée, comme le montre notre modèle de la Mobilisation Structurelle des Aptitudes.

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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 16:06

Résumé de l’intervention du 22 mars 2013 UNAFTC Nancy :


Les neuroplasticiens nous démontrent que :


- Le cerveau a la capacité de se transformer lorsque l’environnement se modifie.

- Le cerveau peut se réorganiser tout au long de la vie, en fonction de son environnement, de son vécu, des stimuli externes.

- Les zones corticales spécialisées peuvent se remplacer les unes les autres à condition d'agir, de communiquer, de réfléchir.


A partir de ces travaux,  comment développer le potentiel de réalisation et les capacités d’adaptation d’une personne ayant un traumatisme crânien,

comment garantir la mise en place d’une intervention régulière et de qualité, qui respecte la personne concernée, qui la place au centre du processus de récupération des aptitudes et qui ne soit pas une affaire de spécialistes ?

Comment répondre aux attentes et aux besoins des familles ?

Comment permettre à la personne lésée de se reconstruire ?

Afin de trouver une réponse à ces questions, nous avons construit un modèle d’intervention, développé un concept d’interaction, déterminé le rôle majeur d’une tierce personne, construit un outil et une évaluation de type écologique.

En nous basant sur l’Evaluation du Potentiel de Réalisation effectuée à domicile, nous mettons en place une communication particulière, l’Expérience du Potentiel de Réalisation, afin de développer les interactions entre la personne traumatisée crânienne, la famille et l’aide humaine. Ces interactions vont être organisées au travers de situations définies à l’avance dans le cadre d’un programme d’action, le Programme de Mobilisation des Aptitudes.

Ce programme de Mobilisation des Aptitudes est animé par un agent de changement qui est la famille et une aide humaine à domicile.

 La « Mobilisation des Aptitudes » se concentre sur une recherche continuelle de ce qui fonctionne chez la personne cérébrolésée. Ce qui va nous intéresser, ce sont les structures sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour construire notre approche.

Nous allons provoquer des changements structuraux en développant la plasticité neurologique par l’organisation, l’amplification, le choix des interactions entre le sujet cérébrolésé et son environnement familial.

Famille et aide humaine à domicile («Agent de Changement »), vont organiser, structurer et planifier des situations interactives de façon codifiée, autour de la personne cérébrolésée, tout en accompagnant chaque moment.

Conclusion : Pour améliorer les comportements quotidiens et développer les capacités d’adaptation à domicile, il faut développer la plasticité neurologique, en augmentant de façon significative la qualité des interactions entre le sujet traumatisé crânien et son environnement et mettre en place une action programmée, cohérente, quotidienne, qui va demander un effort constant durant un temps suffisamment long.

 

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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 19:43

Notre préoccupation dans le champ d’intervention du développement de l’adaptabilité de la personne concernée par le traumatisme crânien, se porte sur une compréhension et un traitement du syndrome que nous appelons la limitation d’activité. Par ce terme, nous ne faisons pas allusion à une personne qui restreint volontairement ou involontairement son champ d’activité, mais plutôt à un individu privé de sa propre volonté.

Définie de façon opérationnelle, la limitation d’activité indique un état de faible adaptabilité, c’est à dire une incapacité ou une capacité réduite à assimiler et accommoder la réalité.

Cette condition s’exprime par une faible interaction avec l’environnement.

La limitation d’activité est illustrée non par l’incapacité à agir sur son environnement à cause d’une lésion cérébrale, mais en général par une disposition réduite à être actif, même dans des circonstances favorables.

Pour comprendre et ensuite rectifier le syndrome de la limitation d’activité, il est nécessaire de prendre en considération l’étiologie de la faible adaptation et de la mobilisation structurelle inadéquate.

Les recherches des neuroplasticiens ont mis en lumière 4 aspects fondamentaux :

   1- Le cerveau apprend en agissant et se réorganise par l’expérience.

        2- Les capacités de réorganisation cérébrale après une lésion sont fonctions qualitativement et quantitativement de la nature des interactions individu/milieu.

        3- Le mouvement est un véritable agent thérapeutique indispensable à l’expression de la plasticité.

       4- Les neurones ont absolument besoin de la présence physique des autres et d’une mise en résonnance empathique avec eux. 

 Or, la personne concernée par une lésion cérébrale est souvent passive, a des interactions faibles avec l’environnement, bouge peu et a une vie sociale pauvre.

Nous prétendons que cet état n’est pas provoqué par le traumatisme crânien, mais par ses conséquences. Cette personne va se heurter à un mur : celui constitué par l’accident, par le réveil, les soins, la rééducation et le retour à domicile.

Ce mur, que nous avons appelé le « mur du Soi », est bâti sur une image de soi négative, sur les doutes, les peurs, les angoisses, les douleurs, les échecs, les fatigues, les blocages, les inhibitions ou les désinhibitions, la dépression.

Toute initiative va se cogner contre ce mur et rebondir vers la personne qui va adopter des comportements de fuite afin d’éviter de se retrouver dans la même situation et/ou renforcer la puissance de nuisance du « mur du Soi ».

La personne concernée par le traumatisme crânien ne va même pas pouvoir accéder à la réalité qui constitue aussi un obstacle à franchir. Le « mur du Soi » bloque toute possibilité d’accès à la réalité et donc toute possibilité de travailler avec cette réalité, de la connaître, de l’apprivoiser, de la transformer.

 

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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 09:59

 

Laurent de Cherisey dans son livre "Le grain de sable et la perle", propose une réponse à la question du sens de la vie : lorsque la relation à l'autre qui construit l'être humain, devient fraternelle, alors "le sens de la vie peut à nouveau jaillir".

Et plus loin : "les personnes handicapées m'ont fait le merveilleux cadeau de découvrir que nos fragilités ne sont pas un mal honteux à dissimuler, mais des opportunités de fécondité. Dans l'alliance de nos vulnérabilités, se tissent les liens de fraternité les plus solides. La force de notre société dépend de leur qualité".

 

De ce constat, naît l'association "Simon de Cyrène" afin de développer des lieux de vie pour personnes handicapées, "fondés sur une relation d'amitié et de partage pour que la vie reprenne sens". (Voir l'émission de Laurent sur KTO)

Ces lieux, les "Maisons Partagées", ne sont pas des institutions, mais des habitations, des lieux d'humanité, de relations et de fraternité. Chaque habitant est chez lui, avec un bail individuel, au sein d'une grande maison partagée avec des amis.

 

J'ai rencontré Laurent de Cherisey en septembre 2011 à Paris puis à Marseille lors de sa conférence à l'ARCHE. Il m'a convaincu de l'importance de créer des Maisons Partagées pour personnes concernées par un traumatisme crânien ou un AVC.

 

Depuis je me demande : "Et pourquoi pas une Maison Partagée à Marseille ?"

La marche à suivre est simple :

- Création d'un groupe de compagnons valides et handicapés qui permet de fonder le projet sur l'amitié, la relation et la découverte du vivre ensemble.

- Puis création d'une association Simon de Cyrène afin de mobiliser les aides et obtenir les autorisations nécessaires à la construction et à la gestion de ces maisons.

 


 

CE PROJET VOUS INTERESSE ?

FAISONS-LE !

 


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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 18:22

La théorie de la Mobilisation Structurelle des Aptitudes que j'ai élaboré, traite du phénomène de désadaptation des personnes traumatisés crâniennes, en explique l’étiologie et constitue la base d’une intervention du développement du potentiel nommée Mobilisation des Aptitudes qui provoque des changements de nature structurale.

L’Expérience de l’Apprentissage la Mobilisation des Aptitudes (EMA) introduit un outil (au sens de Vygotsky) entre la personne concernée par le traumatisme crânien et la réalité.

Cet outil – véritable agent de changement – est l’aide à domicile et / ou l’environnement familial préalablement formés à la méthode que nous proposons.

La Mobilisation Structurelle des Aptitudes intervint sur la « zone proximale de développement » (Vygotsky) qui est définie par « ce qu’une personne n’est pas encore capable de faire seule, mais qu’elle peut réaliser grâce à des aides extérieures ».

L’étiologie proximale d’une faible adaptation ou d’une faible qualité des réponses spécifiques de la personne traumatisée crânienne est - dans notre approche – un manque d’Expérience de la Mobilisation des Aptitudes, c’est à dire un manque d’interactions positives entre l’environnement et le sujet.


La Mobilisation Structurelle vise à développer le potentiel de réalisation en améliorant la plasticité neuronale, en redonnant au sujet une maîtrise de son quotidien et une confiance dans l’avenir.

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 18:06

Le Dr Jill Bolte Taylor donne 9 conseils afin que l'environnement soit favorable au développement du potentiel de réalisation d'une personne concernée par une lésion cérébrale : 

1 - La croyance des proches en la capacité de réapprendre quelle que soit la durée de cette étape est primordiale.

2- L'entourage doit garder foi en la plasticité du cerveau et en sa possibilité de se développer, d'apprendre et de guérir.

3 - Le cerveau doit se protéger en s'isolant des stimuli éreintants qu'il perçoit comme une nuisance.

4 - Il est très important de reconnaître le pouvoir réparateur du sommeil.

5 - La personne concernée par une lésion cérébrale a besoin de se sentir aimée, pas pour ce qu'elle était avant, mais pour ce qu'elle s'apprête à devenir.

6 - Il faut que les proches encouragent et rassurent sur sa valeur en tant que personne. Il doit nourrir des rêves qui fournissent un objectif à atteindre.

7- Il est essentiel de remettre le cerveau au travail sans attendre.

8 - Il vaut mieux poser des questions ouvertes dont la réponse ne se résume pas à un simple "oui" ou "non".

9 - Il faut que la personne concernée par une lésion cérébrale définisse ses priorités pour ne pas gaspiller son énergie en poursuivant des objectifs secondaires.

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 17:13

 

 

Jill Bolte Taylor, née en 1959, est une scientifique américaine, spécialisée en neuroanatomie qui a la particularité d'avoir elle-même vécu un accident vasculaire cérébral.

Diplômée de Harvard, elle y a travaillé dans la section psychiatrie où son travail consistait à identifier les différences de connexions dans le cerveau (au niveau chimique et moléculaire), en fonction de certaines pathologies psychiatriques.

En 1996, à l'âge de 37 ans, Jill Bolte Taylor vit un accident vasculaire cérébral grave (dû à la rupture d'un vaisseau sanguin dans le cerveau gauche) qui la rend incapable de parler, de lire, de marcher, et qui la coupe également de tous ses souvenirs. Elle aura une rémission complète, mais au bout de huit ans seulement.

Un accident vasculaire cérébral de ce type donne un moyen peu commun d'explorer les rôles dédiés de chacun des hémisphères cérébraux. En l'occurrence, ce dysfonctionnement (voire le non-fonctionnement) de l'hémisphère gauche s'est traduit par la focalisation sur le fonctionnement interne du corps, mais avec un regard comme extérieur, en perdant la notion des limites du corps, en ne percevant plus que de l'énergie.

Elle rapporte ensuite son expérience hors du commun de scientifique vivant de l'intérieur des phénomènes qu'elle a analysés en tant que spécialiste tout en les vivant, dans l'ouvrage " VOYAGE AU-DELA DE MON CERVEAU" paru en 2006 qui devient assez rapidement un best-seller.

Dans un exposé médiatisé en vidéo, elle présente le sujet de l'asymétrie cérébrale. Elle affirme que les deux hémisphères cérébraux sont complètement séparés physiquement (mais reliés par un pont, le corps calleux), et qu'ils traitent différents sujets de différentes manières, de sorte qu'ils auraient des « personnalités » distinctes :

  • Le « cerveau droit » fonctionnerait comme un processeur parallèle (qui traite toutes les informations simultanément), fonctionnant dans "l'ici et maintenant". Il transposerait en images (voir aussi pensée visuelle), et apprendrait «par kinesthésie» à travers les mouvements du corps. Il gérerait et associerait dans l'instant le ressenti global des sens : bruits, odeurs, images, état du corps dans l'espace, etc.

  • Le « cerveau gauche » fonctionnerait comme un processeur série (qui traite les informations de manière séquentielle). Il penserait de façon linéaire et comparative, notamment dans le temps. Il serait destiné à extraire les détails du moment présent pour les catégoriser et les organiser, les comparer aux événements passés afin de projeter les possibilités futures (voir aussi abstraction). Il transposerait en langage et gérerait la séparation et la distinction des choses. Il serait à l'origine du ressenti d'être ce que l'on est, distinct des autres, ce qui selon elle est le plus important de ce qu'elle a perdu au moment de son AVC (qui touchait la partie gauche du cerveau).
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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 10:45

Pour le développement de services à la personne spécialisés.

Mon objectif est de faire le lien entre les besoins à domicile des personnes concernées par le handicap et l’offre en aide humaine des structures de services à la personne. Cette analyse des besoins des utilisateurs, en lien avec l'Institut de Recherche sur les Handicaps, m'a permis de créer un programme de formation spécifique qui permet à l’aide humaine de participer au développement du potentiel de réalisation de chaque personne accompagnée.

La mobilisation des aptitudes d’une personne ayant des difficultés particulières dépend d’une part d’une évaluation permettant la mise en place d’un plan d’action et d’autre part d’une intervention régulière, de proximité, touchant aux gestes quotidiens d’une journée.

 

 

L’aide humaine à domicile – à condition qu’elle soit formée à l’intervention spécialisée – est la personne la mieux placée pour mettre en place un programme de mobilisation des aptitudes, un programme d’aide à la réussite, un programme d’accompagnement à domicile. Cette intervention s’inscrit en soutien et en complémentarité à chaque plan d’aide élaboré par les équipes spécialisées.

 

 

  

L’objectif est que la personne accompagnée retrouve un plaisir de faire et développe son autonomie. Il s’agit aussi de diminuer l’inquiétude de l’environnement familial, de lui permettre de prendre une distance par rapport à la situation, de lui donner la possibilité d’avoir des moments de repos.

Cette interaction personne accompagnée / environnement familial développe un comportement de réussite qui va à son tour influencer positivement chaque participant.

Comment ?

Notre intervention est composée de 4 éléments :

1 – L’élaboration d’un programme d’intervention.

Les administrateurs de "l’Institut de Recherche sur les Handicaps » sont tous des personnes concernées par un handicap dans leur environnement familial, représentant un groupe d’utilisateurs et/ou spécialisé dans l’approche des personnes que nous désirons  accompagner à domicile.

C’est à partir des attentes des familles et des utilisateurs d’aide humaine à domicile que la théorie, la méthode et le programme de formation que nous proposons aux structures de services à la personne et aux personnes concernées, ont été élaborés.

Chaque programme comprend une évaluation initiale et un plan d’action qui est suivi et évalué par l’aide humaine spécialisée et par l’environnement familial.

2 – Un partenariat avec les structures d’aide à domicile.

Ces structures expérimentées et ayant l’agrément qualité s’engagent à faire former par nos soins leurs salariés aides à domicile afin de les spécialiser, à signer une charte qui les engage, à permettre l’intervention de spécialistes de l'Institut de Recherche sur les Handicaps dans les phases d’évaluation et de suivi.

Elles sont alors labellisées par l'Institut afin que les partenaires extérieurs et institutionnels puissent les identifier. 

3 – Une formation destinée aux aides à domicile.

 Formation  initiale : 400 heures dont 140 heures en structure. La trame est constitué de l’apprentissage des caractéristiques du trouble, des notions de plasticité cérébrale, de l’évaluation initiale et du contenu du programme d’intervention, de l’apprentissage de la communication et de l’observation.

Formation continue : modules de 2 journées en fonction de la problématique rencontrée.


4 – Un fonctionnement en réseau afin de diffuser notre approche, nos méthodes, nos résultats.


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